RMSRichard Stallman réalise alors l’importance de toujours avoir accès au code source des programmes, afin de garantir aux utilisateurs liberté et autonomie.

Il décide de créer un système entièrement libre, dont le code source serait toujours disponible à tous : GNU. GNU se veut être l’équivalent libre du système d’exploitation Unix (système multi-utilisateur et multitâche particulièrement répandu dans les année 1980), son nom est un acronyme récursif signifiant « Gnu’s Not Unix », ou en français « Gnu n’est pas Unix ». Bien évidement, Richard Stallman n’a pas écrit à lui seul la totalité des programmes qui composent GNU. En plus de coder, il a œuvré à convaincre d’autres personnes de travailler pour le projet GNU ou bien de libérer le travail qu’ils avaient déjà accompli en le mettant à la disposition de GNU.

Afin de protéger ce dernier et de s’assurer qu’il resterait toujours libre, Richard Stallman met au point la licence publique générale GNU, ou GNU General Public License (son seul nom officiel en anglais, communément abrégé GNU GPL, voire simplement GPL), qui assure aux utilisateurs quatre libertés fondamentales :

  • le droit d’exécuter le programme ;
  • le droit de l’étudier et de l’adapter à ses besoins ;
  • le droit de distribuer ce programme ou le programme modifié (gratuitement ou non) ;
  • l’obligation de redistribuer à la communauté les programmes modifiés.

Le Fox en aurait encore beaucoup à dire, mais nous risquons de déborder de notre sujet. Mais si vous êtes aussi curieux que je suis curieuse, vous trouverez plus d’informations sur la page Wikipédia de la Licence publique générale GNU.

Linux fait son apparition

Dans les années 1990, le projet GNU est alors assez complet, mais il lui manque une brique essentielle pour fonctionner : un noyau. Certains travaillent alors sur « Hurd », un projet de noyau libre, aujourd’hui encore en construction.

En 1991, un étudiant de l’université d’Helsinki, Linus Torvalds, s’est procuré un ordinateur pour son plaisir fonctionnant sous le système d’exploitation Minix. Trouvant ce dernier trop lent, Linus Torvalds décida de le réécrire à partir de zéro. Au fur et à mesure de son travail, il finit par créer un noyau fonctionnel qu’il appela Freax, puis Linux.

Linus Torvalds au LinuxCon EuropeLe 25 août 1991, il diffusa sur Usenet (un système en réseau de forums), un appel à contribution pour l’améliorer. À l’origine, Linux était un système propriétaire, ce n’est que quelques années plus tard qu’il décida de libérer le code source de celui-ci.

Pour la première fois, en couplant le noyau Linux et le système GNU, on pouvait faire tourner un ordinateur avec un système d’exploitation entièrement libre !

Le couple GNU/Linux.

Quand on parle d’un système d’exploitation libre utilisant le noyau Linux et le projet GNU, on devrait donc toujours parler de « GNU/Linux ». Pour ne pas faire abstraction de l’une ou l’autre des deux parties capitales qui ont permis l’existence de ce système. C’est un peu comme si vous disiez : « On y va en moteur » à la place de : « On y va en voiture » !

Et quel rapport avec Firefox OS me direz-vous ?

Firefox OS, qui est composé de trois couches logicielles (Gonk, Gecko et Gaia), utilise un noyau Linux pour fonctionner. Mais ici encore, on rencontre parfois un abus de langage : en effet le socle la partie basse de Firefox OS se nomme Gonk et est souvent à tord appelé le noyau de Firefox OS. Pourquoi à tord ? Simplement parce que Gonk c’est un noyau Linux plus toute une série de bibliothèques et autres programmes permettant de faire fonctionner votre matériel. Ainsi, Gonk n’est pas à proprement parler un noyau Linux mais bien une mini distribution GNU/Linux (différente de celle utilisée dans les systèmes Android).

Couches de Firefox OS


Et vous ? avez-vous déjà utilisé une distribution GNU/Linux ? Si oui, laquelle ?


Aldéric

J’ai déjà expliqué avec l’aide du Fox le terme OS.

Et mon précédent Mot du Fox : Ne confondez plus navigateur web et moteur de recherche !

Tous Les Mots du Fox

Crédit illustrations : Photo n° 2 de Richard M. Stallman prise lors des RMLL de Beauvais et publiée avec l’autorisation de l’association Oisux. Tous droits réservés.

Photo n° 3 de Linus Torvalds, LinuxCon Europe Linus Torvalds en 2014, par Krd sous licences CC By-SA 3.0 et CC By-SA 4.0

Graphique n° 4 par Aldéric Carpentier placé sous licence CC0 – domaine public