Ces acteurs des nouvelles technologies majoritairement américains nous rappellent que la France subit un retard important dans ce domaine – suffit-il de rajouter que Nokia, acteur finlandais fut racheté par Microsoft récemment ? En témoigne ainsi la prise de conscience de nos dirigeants avec le plan France numérique 2020 et la possibilité pour tout citoyen de donner son avis et participer, ainsi que l’idée folle de Montebourg d’un OS (système d’exploitation) pour smartphone “made in France”.

L’État français tente d’ailleurs de pallier au ralentissement économique et à la hausse du chômage en encourageant l’investissement dans les start-ups et les nouvelles technologies : un secteur du marché florissant et en constante innovation. Cette idée d’enseigner le code et les technologies du Web aux enfants est-elle donc si pertinente ?

À vrai dire, si nous ne voulons pas rester en arrière et si nous voulons offrir plus d’opportunités de travail à nos enfants, ma réponse est oui. Mais lorsque la plupart des classes débordent d’élèves et que les heures de cours sont parfois condensées sur une journée, d’autres solutions s’offrent à vous et vos enfants.

Apprendre à programmer, un jeu d’enfant !

Bien qu’à l’école il n’y ait pas actuellement de cours de programmation, plusieurs projets se sont concrétisés autour de cette initiative.

Le Coding Goûter

Les Coding Goûters sont ces rendez-vous hebdomadaires ou mensuels lors desquels des parents se réunissent pour apprendre aux enfants à programmer tout en s’amusant.

Pour reprendre ce très bon article de Slate sur le sujet :

On s’amuse – qu’on ait 6 ans, 13 ans ou 35 ans – pendant près de quatre heures : à monter des robots en Lego équipés de capteurs sensitifs, puis à écrire les programmes qui leur permettront de se déplacer et de réagir face à un obstacle, à inventer des jeux de plateforme…

Le tout grâce à des outils pédagogiques intuitifs, comme Game Salad, qui permet de créer des jeux sur smartphone et tablette, Context Free Art, un générateur d’images, ou encore Scratch, un logiciel développé par le très prolifique MIT de Boston : en manipulant des objets et des décors grâce à des instructions rédigées dans sa langue maternelle, l’apprenti codeur s’initie en douceur aux délices – et aux difficultés – des algorithmes. Deux ou trois fois dans l’après-midi, un « spectacle » permet aux participants qui le souhaitent de montrer leurs réalisations, par vidéoprojecteur interposé.

Pour les enfants, c’est un nouveau moyen d’expression. Ils n’ont pas forcément les connaissances pour utiliser ces outils, mais ils font marcher leur imagination, essayent différentes choses, bidouillent d’eux-mêmes, ratent et recommencent. C’est un nouveau contexte d’appréhension du monde qui leur donne les futures clés de la réussite.

Webmaker ou une déclinaison pour petits et grands

Si de tels événements vous intéressent, vous pouvez vous rapprocher d’événements et de projets autour de Webmaker. Il s’agit d’un outil d’appréhension du Web qui vous aide à découvrir le code ou la technologie derrière une page Internet. En réalité, c’est bien plus qu’un simple outil mais toute une communauté et un site collaboratif en association avec Mozilla.

Il vous est alors possible de découvrir le code derrière une page Web, de le modifier, d’en copier-coller une partie et d’observer en direct les changements. Tout ça avec l’outil Thimble : notre dé à coudre des pages web entre elles. La page d’exemple est en anglais, mais sachez que coder, c’est aussi apprendre à parler anglais puisque les lignes de scripts utilisent des mots anglais. Il existe bien sûr des pages en français, allez faire un tour pour les trouver ;)

Les MOOC

Bon, ça vous parait un peu farfelu tout ça et vous ne savez pas où commencer. Pas d’inquiétudes, il existe les MOOC. Déclinaisons pour des cours massivement en ligne, aujourd’hui l’enseignement n’est plus seulement l’apanage d’institutions publiques : ces MOOC vous permettent d’apprendre à votre rythme où vous voulez via Internet.

Le meilleur exemple qui m’a fait découvrir le code reste pour moi : le Site du Zéro, ou nouvellement Open Classrooms qui regroupe de vraies leçons pour « Les nuls » (référence au livre) et vous apprend à maîtriser le code de A à Y… Oui, j’ai omis le Z, le plus important, car le seul moyen de vraiment apprendre à coder reste la pratique. C’est là que vous pouvez vous tourner vers Webmaker vu plus haut, ou bien simplement votre propre blog ou dépôt GitHub afin d’exposer vos merveilleuses créations.

Participer au code de Firefox OS – un OS “made in Contributor”

Bien sûr, si l’idée d’un OS (système d’exploitation) made in France vous intéresse mais vous semble un peu éloigné de la réalité ou encore loin d’être développé, vous pouvez toujours contribuer à créer le code de Firefox OS.

D’une pierre, deux coups, vous pratiquerez le code pour vous perfectionnez et vous participerez à la création d’un OS made in Communautaire. Pour commencez, vous pouvez répondre aux bogues (erreurs) à corriger via Bugzilla. Si cela vous intéresse, je vous invite à lire le Guide d’utilisation de Bugzilla, avant de vous plonger dans cette grande et merveilleuse entreprise qu’est le « Coding Firefox OS ».


Quentin

Dessin : rendleflow. Tous droits réservés.


Précédent article Foxprimez-vous : À quel âge offrir un smartphone à ses enfants ? Les réponses des parents